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Article note aux parlementaires ( 20 janvier)

Sous l’initiative du Président de la République de Djibouti, S.E.M Ismael Omar Guelleh, des thématiquesd’actions prioritaires se retrouvent au coeur des préoccupations du gouvernement et des politiquessectorielles mises en place par les institutions le composant.

Il faut rappeler que c’est à travers la Vision 2035, que se matérialise l’ambition du Président, de faire de Djibouti, le DJIBOUTI EMERGENT de demain. Il s’agit de faire de notre pays, l’une des économies la pluscompétitive et la plus dynamique de la région. Ce pari ambitieux est de partir d’une vision stratégique à uneréalisation d’objectifs reposant sur une croissance endogène, inclusive et durable. Croissance reposantelle-même sur une économie diversifiée, compétitive et créatrice d’emplois pour une meilleure cohésionsociale. C’est ce que décrit les fondamentaux stratégiques sur lesquels se base la nouvelle stratégienationale de croissance « SCAPE 2019 » adoptée par l’Etat djiboutien. D’où ce déploiement de grandstravaux de la part du gouvernement , dans tous les secteurs d’activités stratégiques en général ( secteur duTransport, des télécommunications, secteur portuaire etc) et dans le secteur du Logement en particulier.

Dans cet ordre d’idées, le secteur du logement s’est vu doté d’un programme ambitieux. Ce programme estla vitrine réaliste de l’ambition présidentielle de traiter la thématique du mal-mal-logement comme actionprioritaire de son mandat et in extenso, de lancer les grandes lignes d’actions et de projets prioritaires de lafeuille de route gouvernementale et ce dans le secteur du Logement. Ce programme est appelé leProgramme Zéro Bidonvilles(PZB).Ce programme National qui traduit cette volonté politique présidentielle,vise à résorber l’habitat précaire et insalubre.

En effet, il est à noter que le contexte djiboutien en matière d’habitat et de logement présente unearchitecture et un écosystème socio-urbain préoccupant. Des fortes pressions migratoires sur les villes dûsà des facteurs exogènes(conflits régionaux, sécheresses etc) ont poussé certaines populations plus oumoins très pauvres à venir grossir les quartiers en s’installant et en construisant sur des espaces publics etzones non aménagées, et ce de façon illégale. Ce qui a conduit inexorablement à une précarité urbaine quise traduit par l’incapacité de certains ménages à jouir -d’une part- de conditions économiquessatisfaisantes, et -d’autre part- à vivre dans des conditions décentes.Cela a contribué donc à la naissanced’une pathologie urbaine sous la forme d’une prolifération de quartiers précaires.

Afin de remédier à cette épineuse problématique, comme il a été susmentionné plus haut, le programmeZéro Bidonvilles, (PZB) est lancé par le gouvernement pour réduire et corriger ces inégalités. En effet, ilrépond à la fois à des prérogatives ou de perspectives socio-spatiales mais aussi à des perspectives socio-économiques. Son opérationalisation permettra de reconfigurer l’espace urbain précaire pour répondre auxenjeux cités dans la SCAPE 2019, et pour redonner un nouveau visage de nos quartiers afin d’en faire lesquartiers inclusifs de demain à DJIBOUTI. C’est à dire, à terme éradiquer la pathologie urbaine précaireactuelle tout en axant les principes opérationnels du PZB autour de la création d’emplois et l’engagementcommunautaire à préserver le futur habitat et environnement décent.

Le Programme Zéro Bidonville :

Comment donc l’appréhender ?Le Programme Zéro Bidonville, s’appuie sur une stratégie nationale de mise en oeuvre . Le PZB s’articuleautour de 3 grands axes majeurs, qui sont i) la restructuration des bidonvilles ; puis ii) la prévention de cesderniers ; et enfin iii) l’appui apporté à l’amélioration de l’habitat et du logement des plus démunis.La stratégie du PZB a été formulée et adoptée par ses instances réglementaires. Elle établit des principesopérationnels tels que, la priorisation des investissements, les principes de recasement/restructuration etl’aménagement d’un site d’accueil pour reloger– qui s’appliqueront à l’ensemble du programme et ce, pourrépondre en premier lieu aux besoins les plus urgents. Il faut citer également l’engagement social etcommunautaire renforcé sur lequel s’appuie le programme et les initiatives permettant de favoriser l’accès àl’emploi des habitants des quartiers défavorisés.

De ce fait , le Programme Zéro Bidonville, englobe un certain nombre d’activités articulées autour de cesaxes majeurs et appelle donc d’abord, à une mobilisation opérationnelle institutionnelle et technique,synchronisée des institutions nationales, puis mobilise l’appui financier des partenaires au développementenfin aborde l’approche participative des premiers bénéficiaires que sont les citoyens, laquelle approche quise matérialise par l’engagement de ces derniers à contribuer pleinement au développement urbain durable.

A terme, les résultats escomptés sont une amélioration significative des conditions de vie dansl’agglomération djiboutienne actuellement précaire, un terreau favorable à une accélération de larégularisation foncière, la création d’emplois temporaires et permanents dans les quartiers restructurés,avec le concours du privé et l’apport technique de professionnels et acteurs du secteur urbain, en passantpar l’émergence de nouvelles activités économiques et pour finir par l’établissement d’institutions nationalessolides et pérennes en vue de favoriser une bonne opérationnalisation du Programme.

Ainsi donc les objectifs du PZB reposent sur l’apport de solutions durables en matière d’amélioration del’environnement-habitat dans les anciens quartiers de DJIBOUTI, mais aussi les quartiers bidonvillaires aBalbala et sa périphérie. Ils sont au nombre de treize(13) et nécessitent une mise à niveau et uneréhabilitation en urgence. A ce titre, un premier projet pilote financé à hauteur de 20 millions USD par laBanque Mondiale dont 5 millions de dons, un projet appelé Projet Intégré de Résorption des Bidonvilles(PIRB) voit le jour pour répondre à ces besoins urgents.


Le PIRB : le Projet Intégré de Résorption des Bidonvilles

Ce projet pilote s’inscrit dans le Programme Zéro Bidonville dont il constitue la première opérationd’envergure. Il sert de test pour les outils de la Stratégie du Programme. Il est constitué par des étudessectorielles et techniques de plans d’aménagement ainsi que des investissements au quartier 9 (BalbalaAncien), un des quartiers précaires de la Commune de Balbala mais englobant également les plansd’aménageant d’un site d’accueil de relogement. Par ailleurs, il serait opportun de souligner sans relâche etavec insistance, la part accordée à l’engagement et l’accompagnement communautaire qui seront englobésdans les activités d’ingénierie sociale.

L’odyssée de la mise en oeuvre du PIRB, a commencé avec une phase préparatoire d’activités financéeavec une avance de 1,5 millions USD de la Banque Mondiale. Cette phase a permis de financer un certainnombre d’activités telles que les études portant sur la stratégie de mise en oeuvre du PIRB, le plan decommunication, celles portant sur la sauvegarde environnementale et sociale, le recrutement d’experts enappui du Projet et en communication, de cabinets d’études pour les plans d’aménagement. On peutégalement évoquer la production de termes de référence pour ces recrutements et la production d’unmanuel d’exécution du projet. Au terme de cette odyssée, un taux de décaissement de 65% de l’avance aété atteint.

De plus, ces études déboucheront sur un certain nombre d’investissements et d’opérations d’envergurepour pour ainsi dire redorer le blason urbain de Balbala Ancien. L’objectif étant de fournir à ses habitantsun accès aux services de base en l’équipant d’infrastructures telle qu’un voie de 1,2 km, et à terme créerdes parcelles viabilisées pour accueillir les premiers relogés, ces bénéficiaires du projet qui verront leurshabitations impactées. Le succès de l’opérationnalisation de cette phase d’intervention et de premiersinvestissements tiendra compte également de la création à terme d’opportunités en termes d’emploi et departicipation au projet de très petites entreprises TPE et PME du BTP, déjà implantées dans le quartier.Ainsi donc, plus de 10 000 ménages verront leur cadre de vie amélioré.

En définitive, il ne serait pas superflu de mentionner que le PIRB sert de catalyseur pour attirer d’autresfinancements nécessaires à la restructuration et mise à niveau des autres quartiers cibles du PZB. Pourune meilleure cohérence d’intervention de partenaires, et un meilleur usage des fonds de bailleurs demanière générale , le PIRB jouera un rôle de plateforme de coordination des projets sectoriels dans ledomaine de l’éducation, de la santé et de l’Energie financés par la Banque Mondiale.


Article note aux parlementaires ( 20 janvier)
21 juillet 2019

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